Cadeau de Noël à impact : permis de me tromper et créativité

par | 25 Déc 2024

Comment t’offrir le droit à l’erreur te permet de développer ta créativité ?

Dans mes accompagnements, j’adore questionner sur ce sujet : « Et toi ? Quel est ton rapport à l’échec ? »

Et là, j’entends parfois un accueil très résilient sur le sujet mais aussi, encore très souvent, et notamment auprès des plus jeunes, un rejet absolu de l’option.

« Inconcevable », « Impossible ! », « Je refuse de le connaître » …

Et pourtant…

Imagine un monde où l’erreur ne serait plus redoutée et connotée négativement. Un monde qui la mettrait en avant comme opportunité d’apprentissage, d’innovation et de créativité.

L’erreur est encore trop souvent perçue comme un échec.

Et pourtant, son rôle se révèle fondamental dans le développement de nos idées et dans nos capacités à repousser les limites du possible.

Mais pourquoi est-il si difficile d’accepter de se tromper ?

Et surtout, comment le fait d’accueillir nos imperfections peut devenir un tremplin pour nos plus grandes réussites ?

« Celui qui n’a jamais fait d’erreur n’a sans doute jamais essayé quelque chose de nouveau » Albert Einstein

A l’appui des découvertes en neurosciences, nous comprenons aujourd’hui que l’erreur peut agir comme activateur à cortisol pour notre cerveau.

Mais si tu l’accueilles, elle vient alors stimuler des mécanismes d’adaptation et renforcer notre plasticité cérébrale. Et cela nous pousse à explorer des chemins nouveaux et inattendus.

Et, c’’est dans cet espace d’incertitude que peuvent naître les idées les plus audacieuses.

Thomas Edison, d’autres artistes révolutionnaires ou encore des entreprises innovantes comme Google, ils ont tous un point commun. Tous considèrent l’erreur comme une alliée.

Et si tu décidais, toi aussi, de transformer tes ratés en cadeaux ? Et surtout, si tu décidais d’oser.

Je t’accompagne à oser l’erreur, au travers des sciences cognitives et d’ateliers d’expérimentation. Cela, afin de mobiliser ta créativité et tes recherches de solution. 

les impacts du permis de se tromper sur ton cerveau

Ensemble, explorons pourquoi et comment le droit à l’erreur est une clé essentielle pour libérer ta créativité, avec des exemples concrets et éclairages scientifiques.

1. Réduction du stress et libération du cerveau créatif

Anti-stress par excellence, s’offrir le droit à l’erreur, libère ton cerveau créatif .

A partir du moment où l’erreur est perçue comme acceptable, cela réduit l’activation de l’amygdale (l’une des régions du cerveau impliquée dans la peur et le stress).

En diminuant cette activation, tu favorises une plus grande implication du cortex préfrontal, siège des fonctions exécutives. Il active de manière efficiente la résolution de problèmes et de la pensée créative.

Mettre en place un environnement permissif envers l’erreur apaise le stress et ouvre la voie à des idées novatrices.

Les ateliers d’improvisation théâtrale pour illustration

Il est courant de dire que « tout est bon », même les maladresses. En effet, l’absence de jugement crée un environnement ludique et détendu. Les participants osent proposer des idées parfois absurdes, voir loufoques, souvent à l’origine de scenarii inattendus. Dans cet environnement sécurue, le lâcher-prise libère la créativité.

2. Plasticité cérébrale et apprentissage

Se donner le droit, c’est se permettre de mettre en place un programme d’entraînement à la flexibilité cognitive (+ de liens = + d’idées)

La plasticité cérébrale, c’est la capacité du cerveau à se remodeler en fonction des expériences. Les sciences cognitives montrent que les erreurs renforcent la plasticité. En apprenant de ses erreurs, le cerveau forme de nouvelles connexions neuronales. Ces processus d’essais et d’ajustements permettent d’explorer des solutions différentes et inattendues. Cela contribue à nourrir inventivité, imagination et créativité.

L’histoire de Thomas Edison et de l’ampoule électrique

« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas » Thomas Edison

Edison a échoué des milliers de fois avant de trouver le filament idéal pour son ampoule. Chaque tentative ratée lui a permis d’affiner sa compréhension et de développer des connexions neuronales qui l’ont conduit à une solution créative.

A la recherche du filament idéal

3. Activation du réseau en mode par défaut (DMN)

Le réseau en mode par défaut (Default Mode Network, DMN) est une zone du cerveau activée pendant les moments de repos ou de rêverie.

Ce réseau joue un rôle clé dans la génération d’idées et l’exploration mentale. En acceptant les erreurs, on stimule une pensée divergente (capacité à envisager plusieurs solutions à un problème), ce qui permet au DMN de fonctionner de manière plus efficace et de générer des idées nouvelles.

Les erreurs de cuisine : révélation et cadeaux

Prenons ici l’exemple de la Tarte Tatin, née d’une erreur. Une des soeurs Tatin aurait oublié de placer la pâte sous les pommes. Plutôt que de jeter le tout, elle la cuit tel quel. Et cela donna naissance à un dessert devenu iconique. L’accident a permis au cerveau de relier les idées autrement et de produire une innovation culinaire.

4. Renforcement de la dopamine et de la motivation

Se donner la permission agit comme un shoot de motivation.

Lorsque les erreurs sont accueillies comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des échecs. Elles activent le système dopaminergique, notamment par le sentiment de progrès ou de découverte.

La dopamine, un neurotransmetteur, joue un rôle central dans la motivation et la créativité. Ce cercle vertueux encourage de manière exponentielle une exploration plus audacieuse et imaginative.

Les jeux vidéos comme chemin d’apprentissage

Dans les jeux vidéos, échouer fait partie du chemin d’apprentissage. On meurt, on rate une quête. Quoiqu’il en soit, chaque essai stimule la dopamine dès qu’un progrès, le plus petit soit-il, est réalisé. La récompense est que de passer un niveau difficile. Ce mécanisme de « fail and retry » motive les joueurs à explorer de nouvelles stratégies. Et au-delà, cela vient renforcer leur persévérance et leur créativité.

5. Flexibilité cognitive et réduction de la pensée linéaire

La tolérance à l’erreur encourage la flexibilité cognitive, c’est-à-dire la capacité à adapter ses stratégies de pensée lorsqu’un plan échoue. Cela réduit la rigidité mentale et incite à sortir des schémas établis. Les neurosciences montrent que cette flexibilité active des zones comme le cortex préfrontal et le gyrus cingulaire antérieur, qui sont essentiels à la résolution de problèmes complexes et à l’innovation.

Post-it, l’invention par erreur ? vrai et faux

L’adhésif du Post-it aurait été découvert accidentellement lorsque Spencer Silver, chercheur chez 3M, tentait de créer une colle ultra-forte. Plutôt que de rejeter l’échec, il a repensé son utilité pour créer un produit totalement innovant: un adhésif repositionnable. L’erreur a ouvert une porte à une idée inédite.

Si Spencer Silver a bien fait les études sur cette fameuse colle, il n »est pas l’inventeur du post-it. C’est Arthur Fry, lui aussi ingénieur chez 3M qui, frustré de marques-pages qui ne tenaient pas dans son livre de chant, se rappela la « colle qui ne collait pas » et l’utilisa pour créer le post-it.

Tu souhaites en savoir plus, c’est par ici.

Parfait exemple de sérendipité… ou pas : le post-it

6. Création d’un environnement sécurisant pour l’expérimentation

Sur le plan social et émotionnel, un environnement où le droit à l’erreur est valorisé active le système limbique de manière positive. Cela favorise des sentiments de sécurité psychologique, un prérequis essentiel pour prendre des risques intellectuels et proposer des idées nouvelles. Ce sentiment de sécurité stimule les aires cérébrales impliquées dans la coopération et la créativité collective.

Google et ses « 20% Time Projects »

Chez Google, les employés sont encouragés à consacrer 20% de leur temps à des projets personnels, même si ces projets échouent.

Cette culture de l’erreur a permis la création de produits innovants tels que Gmail ou Google Maps. La permission et le sentiment de sécurité poussent les collaborateurs à proposer des idées audacieuses.

Adopter une culture qui permet l’erreur, c’est offrir un environnement où expérimentation et prise de risques sont encouragées. Cela permet ainsi d’ouvrir la voie à des solutions créatives et adaptées aux défis d’aujourd’hui et de demain.

Apprendre de ses erreurs nécessite un cadre bienveillant et stimulant dans lequel l’engagement est mis en valeur.

Innover suppose d’accepter de ne pas tout savoir.

« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends » N. Mandela

Tu souhaites booster l’innovation au coeur de ton organisation, découvre mes ateliers de facilitation créative et de résolution de problèmes.

D’autres articles qui pourraient vous intéresser

Favicon de Manon Lemai coach professionnelle à Roncq

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Je suis Manon Lemai

Coach professionnelle et animatrice de formation en créativité et innovation à Roncq, près de Lille

Ma mission : Accompagner le changement avec tout ce qu’il a de positif et de vivant, mais aussi développer la créativité et l’innovation en entreprise et auprès des nouvelles générations.

Mon plus grand plaisir : activer l’étincelle. Celle de l’espoir, de la curiosité, de l’idée et de l’innovation… le point de départ de la mise en action.

Ce qui m’anime : développer des esprits créatifs afin de trouver des solutions innovantes aux défis d’aujourd’hui et de demain.