2e article de notre série sur les bienfaits de la créativité pour soi, son équipe et son organisation.
On associe souvent l’innovation aux grandes révolutions.
Mais dans la vraie vie, au bureau, ou dans ta vie d’indépendant, l’innovation c’est pas toujours ça. Et surtout de petites idées peuvent changer beaucoup et ce serait vraiment dommage de les laisser passer.
Alors, la « petite idée » c’est quoi? C’est quand Marie, contrôleuse de gestion, supprime 3 pages d’un formulaire que personne ne lisait vraiment.
Le gain ? 2 heures par semaine pour son équipe. Et bien moins de frustration.
Ou encore c’est Thomas, chef de projet, qui a transformé ses réunions du lundi de 90 minutes en stand-up de 15 minutes.
Résultat ? Des décisions plus rapides et une équipe qui ne redoute plus le début de semaine. Et de l’efficacité en instantanée.
L’innovation, la vraie, commence souvent tout petit.
Et qui dit « petit » ne dit pas sans impact.

Le mythe qui nous paralyse
On pense encore trop souvent qu’être créatif, c’est avoir LA grande idée. Celle qui va tout révolutionner. Celle qui mérite une présentation PowerPoint de 40 slides et l’approbation du COMEX. Je force le trait mais tu vois l’idée.
Mais je le repose car malheureusement, ce mythe paralyse encore trop souvent de petites initiatives qui peuvent cacher une révolution.
Parce qu’on se dit : “Mon idée est trop petite… trop simple… pas assez impressionnante.”
Alors on la garde, et même, on l’éteint. Et tout continue comme avant.
Et pendant ce temps, ces petites idées non exprimées représentent des dizaines d’heures perdues, des frustrations accumulées, des opportunités manquées.
Trois histoires du quotidien
Je te partage 3 micro-innovations que j’ai entendues récemment :
Le formulaire libéré
Sophie travaille aux RH. Chaque demande de congé nécessitait un formulaire papier de 2 pages, avec des champs que personne ne comprenait vraiment (“motif détaillé de l’absence”, vraiment ?).
Elle a osé poser LA question : “De quoi a-t-on VRAIMENT besoin ?” (si il n’y en a qu’une à retenir c’est bien celle-ci)
La réponse : dates, durée, signature. Point.
Le nouveau formulaire tient en 5 lignes. Temps de traitement divisé par trois. Soulagement de l’équipe multiplié par dix.
La réunion réinventée
Julien animait chaque semaine une réunion d’équipe de 2 heures. Ordre du jour surchargé, discussions qui s’éternisent, décisions reportées.
Sa micro-révolution ?
• Un Google Doc partagé où chacun note ses points AVANT pour tenir 15 minutes chrono en présentiel
• 1 seule règle : on sort avec des décisions, pas des débats
Résultat : Productivité boostée. Efficacité dès la sortie. Et l’équipe a récupéré 6 heures par mois.
Le process simplifié
Dans une PME, chaque note de frais passait par 4 validations.
Pourquoi ? “On a toujours fait comme ça.” (il coûte encore très très cher celui-là!)
Lucas, comptable junior, a mappé le circuit. Sur 1000 notes, 997 étaient validées sans modification.
Les 3 exceptions ? Des montants supérieurs à 500€.
Sa proposition : validation automatique en dessous de 500€, circuit classique au-dessus.
Temps économisé : 15 heures par mois.
Et grâce à cela, c’est une bonne dose de frustration qui disparaît.
Pourquoi ces petites idées changent tout ?
Ces exemples peuvent sembler anecdotiques. Mais ils ont un impact profond.
Dans le quotidien :
MOINS de friction amène à PLUS de fluidité.
On récupère du temps et de l’énergie pour ce qui compte vraiment.
Sur le moral :
Quand quelqu’un voit son idée appliquée, même petite, ça envoie le message positif suivant : “Ta voix compte. Tu peux changer les choses.” Et c’est un carburant psychologique puissant.
Sur la culture :
Une petite idée accueillie en appelle d’autres. C’est viral.
L’organisation devient progressivement + agile, + vivante.
Quant à l’innovation majeure
Les grandes transformations naissent rarement d’un coup de génie isolé. Elles émergent d’une accumulation de petits ajustements qui, un jour, créent la masse critique (sur ce sujet, je t’invite à lire mon post sur l’effet Domino)
C’est parti pour TA chasse aux petites pépites
Fort de ce partage, je te propose un exercice simple mais révélateur :
Identifie ton irritant numéro 1 au travail.
Cette chose qui te fait soupirer chaque fois ou ce process absurde. Ou encore la réunion dont on recherche le sens utile. Cette information qui circule mal.
Maintenant, poses-toi ces 3 QUESTIONS :
1. Pourquoi on fait ça comme ça ? (Creusez au-delà du “on a toujours fait comme ça”)
2. De quoi a-t-on VRAIMENT besoin ? (Pas ce qu’on fait, mais l’objectif final)
3. Quelle est la version la + simple pour atteindre cet objectif ?
Tu n’as pas besoin de la solution parfaite. Juste d’une version légèrement meilleure.
Le courage du petit pas
Il y a quelque chose de profondément courageux à proposer une petite amélioration.
Parce que ça demande d’admettre que ce qui existe n’est pas optimal. Mais aussi, d’oser dire : “Je pense qu’on peut faire mieux”. Et enfin, de prendre le risque que ton idée soit rejetée.
Et c’est aussi ça, la CRÉATIVITÉ OPÉRATIONNELLE : accepter que l’excellence se construise par ajustements successifs, pas par révolutions spectaculaires.
Les grandes entreprises innovantes ne sont pas celles qui attendent LA grande idée. Ce sont celles qui ont cultivé une culture où les petites idées sont bienvenues, testées, ajustées.
Où chacun, du stagiaire au directeur, se sent légitime à dire : “Et si on essayait autrement ?”
Alors à toi de jouer… quelle est la petite amélioration que tu pourrais proposer cette semaine ? Même toute petite. Surtout toute petite.
Tu souhaites requestionner tes pratiques pour gagner en efficacité et faire émerger des petites idées ?
Article prochain : “Une équipe qui crée ensemble est une équipe qui va bien →





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